CET ARTICLE EST UNE GRACIEUSETÉ
DE CHRISTIANITY TODAY

NOTE DE L'ÉDITEUR :
Lors de la lecture de cette série d’articles, il sera important d’avoir en tête qu’elle analyse principalement le contexte américain. Il revient donc à chacun・e de dresser des parallèles avec son propre contexte, d’identifier les similitudes et les différences, ainsi que de discerner comment ces modèles se reproduiraient et s’adapteraient en sol québécois.

une introduction aux différents modèles d’Église

Quel modèle d’implantation d’Église vous convient le mieux ? Il y a beaucoup d’options, et le choix peut s’avérer difficile.

Nous avons récemment acheté une voiture. En fait, Donna (ma femme) m’en a fait acheter une. Pour être totalement franc, elle est sortie, l’a achetée, l’a ramenée à la maison, et a dit, grosso modo : « Tu as une nouvelle voiture. »

Vous voyez, je déteste acheter une voiture. Je déteste choisir la marque et le modèle. Tout ce que je désire, c’est que ma voiture me permette de me rendre d’un endroit à un autre. Par conséquent, je choisis un modèle de voiture en fonction de cet objectif : me rendre d’un endroit à un autre. C’est aussi de cette façon que nous devrions choisir nos modèles d’implantation d’Église : en fonction de la mission.

Modèles d’implantation d’Église

Dans cette série d’articles, je tracerai le portrait de cinq modèles d’implantation d’Église actuels : traditionnel, attractionnel (à grand déploiement), missionnel ou incarnationnel, Église‑maison, multisite ou satellite. Je présenterai les principaux points forts, les éléments et composantes de chaque modèle, ainsi qu’où l’accent est mis. Je parlerai aussi des coûts financiers pour les cinq premières années de ministère, des types de contextes qui s’avèrent plus fructueux (et moins fructueux), des forces et des faiblesses potentielles, des praticiens, et des ressources disponibles aidant à décrire le modèle.

Évidemment, je ne prétends pas couvrir toutes les façons d’implanter une Église. Je ne prétends pas non plus vous offrir des descriptions parfaites. Toutefois, je veux que nous réfléchissions à des FAÇONS d’implanter une Église pour que nous puissions être davantage fidèles et productifs lorsque nous le faisons.

Comme c’est le cas dans tout contexte missiologique, d’une tribu d’Asie du Sud-Est à une communauté rurale du Canada atlantique, la façon d’implanter une Église est, à bien des égards, façonnée par le qui, le quand et le où de la culture.

Et, au fil du temps, ces « façons d’implanter des Églises » ont été réunies pour former des structures que nous appelons des « modèles » en missiologie.
Je souhaite que, par la lecture de cette série d’articles, vous soyez mieux informé sur les différents modèles qui existent et sur la façon de les évaluer et de les considérer.

Mais avant de me lancer dans la description des différents modèles, j’ai cru sage de vous partager quelques points sur lesquels les implanteurs devraient réfléchir avant de choisir un modèle.

1. Examinez la définition du terme « modèle ».

Les modèles sont des structures et des symboles d’une réalité ; ils servent de guides, mais ne sont pas la représentation exacte de ce que nous faisons. (Aucune Église ne représente un modèle, mais elle peut en appliquer un.)

En d’autres mots, les modèles aident à nommer et à décrire certaines pratiques. De plus, mon ami J. D. Payne affirme que « les modèles sont des guides que Dieu nous donne pour nous aider dans nos efforts d’implantation d’Église. »

Par conséquent, ne vous mettez pas en colère si je ne décris pas complètement (en détails) votre modèle précis. Vous pouvez apporter vos précisions dans les commentaires [de l’article original (anglais seulement)]!

2. Opérez à partir d’un modèle, mais inspirez-vous des forces des autres modèles et mettez-les en place.

Il ne faut pas oublier, lorsque nous parlons de modèles d’Église et d’engagement culturel, qu’ils comportent tous des forces et des faiblesses.

Par conséquent, quand une Église fonctionne selon un modèle précis, il n’y a rien de mal — c’est même très utile et sain — à emprunter les forces des autres modèles et à les inclure au sien. (Nous reviendrons sur les raisons pour lesquelles cela ne fonctionne pas dans certains cas.)

3. Choisissez un modèle qui correspond à vos dons et à votre contexte.

Ce n’est pas parce qu’un modèle a fonctionné il y a dix ans, parce que votre héros a mis ce modèle en place dans son Église, ou parce que vous croyez que ce modèle fait fureur dans les conférences, que ce modèle fonctionnera pour vous là où vous implantez une Église. Choisissez plutôt un modèle en fonction de vos dons et de votre contexte.

Par exemple, si vous n’êtes pas doué en administration ou n’êtes pas à l’aise avec les systèmes (ou si personne de votre équipe ne l’est), le modèle attractionnel n’est peut-être pas pour vous.

D’un autre côté, assurez-vous que le modèle ne corresponde pas seulement à vos dons et à vos compétences, mais aussi à l’environnement culturel dans lequel vous implantez ou désirez implanter une Église. Dans beaucoup de milieux post-chrétiens (souvent dans les grands centres urbains), par exemple, le modèle attractionnel n’est peut-être pas la meilleure option.

4. N’oubliez pas que le modèle n’est qu’un outil, pas le but à atteindre.

Je sais que nous vivons dans une culture hautement pragmatique. Nous voulons quelque chose qui fonctionne et qui produise les résultats désirés. Comme nous évoluons dans cet environnement culturel, nous avons tendance à placer notre foi dans l’efficacité de nos modèles, et à nous fier à nos modèles pour produire les résultats que Dieu seul peut produire.

5. Ne confondez pas modèle et valeur

Même si l’un des modèles met l’accent sur la structure missionnelle ou incarnationnelle, tous les modèles devraient conduire les disciples dans la mission. Et ils devraient inclure des traditions. Et ils devraient tous contenir des éléments organiques.

Donc, alors que nous examinons certains modèles, rappelons-nous que nous devrions aussi y trouver certaines valeurs universelles.

Maintenant que je vous ai offert quelques réflexions préliminaires, il est temps d’aborder le premier modèle dans le prochain article : le modèle traditionnel.

L’article original est disponible sur Christianity Today.

Ed Stetzer, Ph.D., agit à titre de président de la chaire Billy Graham sur l’Église, la mission et l’évangélisation au Wheaton College et sert en tant que directeur exécutif du Billy Graham Center. Il a été pasteur, a implanté et revitalisé des Églises, a formé des pasteurs et des implanteurs d’Églises à travers le monde, est titulaire de deux maîtrises et deux doctorats, et est l’auteur de dizaines d’articles et de livres.

Cet article fut publié antérieurement sur le site de Christianity Today. Utilisé avec permission.
Traduit par Mission Québec. © Christianity Today 2015.