Jean-Denis Desbiens est un Québécois vivant en Colombie-Britannique depuis plusieurs années. Mais depuis quelques temps, Dieu lui met à coeur de revenir au Québec pour servir en tant que missionnaire. Il raconte son histoire dans une entrevue réalisée par Jonathan Clermont. Ils sont venus en visite au Québec du 3 au 11 février dernier pour rencontrer les acteurs clés du réseau de l’AEBEQ.

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Une première visite au Québec en février 2019

Tu es revenu au Québec après 17 ans en Colombie-Britannique. Qu’est-ce qui t’a marqué à ton retour ici et comment s’est passé ton séjour de rencontres au Québec?

JD: Depuis mon départ pour l’Ouest, je suis revenu sporadiquement au Québec. La dernière fois, c’était en 2018. Cela faisait quatre ans que je n’étais pas revenu. Mes yeux se sont ouverts sur une belle réalité concernant la dynamique au sein des familles d’Églises du Québec. Comme je me suis converti dans l’Ouest, je ne connaissais pas l’AEBEQ, mais à mon arrivée au Québec, j’ai vu à quel point Dieu est à l’œuvre à travers la province et à travers l’AEBEQ. En constatant de mes yeux la dynamique missionnaire et locale de la mission au Québec, j’avais encore plus hâte de venir m’installer ici.

À notre retour au Québec, nous avons vécu un grand choc culturel et social. Présentement, nous vivons à sept heures du centre-ville de Vancouver, dans une petite ville de 20 000 à 25 000 habitants, éparpillés dans un grand étalement urbain. En comparaison, Montréal implique des embouteillages, des conditions routières difficiles, des travaux routiers… C’est un grand contraste avec notre quotidien en Colombie-Britannique. Notre séjour ici en février a été une sorte de face-à-face avec la réalité hors de notre petite vie de campagne, où tout est à 5 minutes de route.

Aussi, pour la toute première fois depuis ma conversion, j’ai assisté à un service évangélique en français, le dimanche matin du 10 février, à Église 21. C’était toute une expérience d’entendre la Parole de Dieu prêchée en français et de chanter les louanges en français. C’est pourtant ma langue maternelle, mais à cause du contexte de ma conversion, c’était une première fois pour moi. Quelle belle expérience!

Quelles ont été les rencontres les plus marquantes pour toi lors de ton séjour à Montréal?

JD : L’équipe d’Église 21, que nous avons rencontrée le mardi avant-midi. Cette rencontre a été un moment fort de notre passage, un moment où Dieu est venu affirmer son appel pour nous à le servir au Québec. Ce qui m’a marqué c’est, entre autres, la compréhension du conseil des anciens de l’importance de l’intendance des dons de chacun; de l’importance d’agir en fonction des dons de chacun pour l’avancement de l’Évangile. C’était vraiment inspirant et un point tournant pour confirmer à nouveau notre appel ici.

Aussi, j’ai été marqué par ma rencontre avec Jean-Pierre Gagné, où je me suis senti béni. Dieu nous a montré qu’il nous appelait définitivement au Québec et qu’il serait avec nous dans le processus qui mènerait à une implication définitive sur le terrain. J’ai aussi beaucoup apprécié ma rencontre avec Dominique Guichard, qui a su donner beaucoup de contexte à notre venue au Québec en nous expliquant l’histoire de l’AEBEQ et la façon dont les Églises opèrent dans le Grand Montréal. C’était très inspirant de comprendre les origines de l’AEBEQ. De plus, nous avons appris à connaître Norton et Tatiana, deux modèles et deux chrétiens tellement agréables à côtoyer.

Finalement, je dirais aussi que le fait d’avoir rencontré des familles de la communauté de Saint-Hubert a été d’un grand bénéfice, car ce sont des frères et sœurs dans le Seigneur, mais nous croyons aussi qu’ils seront vite des amis pour nous. Nous sentons que nous avons beaucoup d’affinités avec les gens de la région de Longueuil et de Saint-Hubert. L’idée de vivre notre foi et notre quotidien avec ces gens-là est définitivement excitante pour nous.

La venue imminente au Québec

Pourquoi viser Église 21 comme Église d’intégration?

JD: Église 21 m’a marqué dans son leadership, dans l’ambiance des dimanches matin. Nous avons été si bien accueillis, et nous avons pu constater à quel point la communauté d’Église 21 vit l’Évangile le dimanche matin d’une façon toute particulière.

Quelles sont les prochaines étapes qui vous attendent après votre déménagement? Et quels seront vos plus grands défis à votre arrivée au Québec?

JD : Les prochaines étapes pour nous sont toutes marquées par deux mots clés : transition et adaptation. Il est évident que nous devrons nous adapter à notre environnement, à cette nouvelle culture qu’est le Québec. Nous devrons aussi intégrer notre communauté à Église 21 et nous y enraciner adéquatement. C’est pour nous une nouvelle réalité et un tout nouveau contexte. En termes de défis, ma femme et mes enfants doivent se lancer dans l’apprentissage du français. Naomi doit aussi se trouver un emploi et, avant cela, obtenir sa licence temporaire pour travailler comme infirmière au Québec. De ce côté, le processus va bien et les documents sont envoyés. Nous sommes donc en attente et en recherche d’emploi pour elle, dans un milieu anglophone pour le moment. Nous devons aussi continuer de trouver des partenaires financiers pour atteindre le but financier que nous nous sommes fixé. Dieu pourvoit à des partenaires, mais nous n’en sommes pas encore là où nous voudrions être financièrement. Nous devrons aussi nous concentrer sur l’achat d’une maison à Saint-Hubert dans les prochains mois. Pour l’instant, nous louerons un duplex à Saint-Hubert pour les quatre prochains mois. Une chose est certaine, nous prenons la route lundi matin le 18 mars pour le Québec; nous arrivons bientôt!