Il y a quelques semaines, on annonçait que Stéphan Tessier, anciennement directeur des ministères au Camp des bouleaux, implante une nouvelle Église sur la Rive-Sud de Montréal. Le groupe semble déjà avoir un impact positif dans la ville, tant auprès des voisins que dans la communauté. Comme on le voit sur la photo, tout le monde a du plaisir dans la mission. À les voir aller, ça donne le goût d’être en mission avec eux.
Lis la deuxième partie de l’entrevue avec Stéphan Tessier; cela va t’inspirer.
Quels sont les défis que tu rencontres actuellement au sein de l’implantation?
Stéphan : Notre défi principal, comme dans la plupart des implantations, est d’établir l’Évangile comme fondement principal du projet. Il est tout à fait possible de créer un esprit de communauté en se basant sur autre chose que l’Évangile. Nous pouvons aimer les études bibliques et l’implication communautaire, mais le défi est toujours de garder l’Évangile au centre.
«Notre vision est de faire des disciples et de grandir dans notre compréhension de notre identité en Christ. Le principal défi est d’établir l'Évangile seul comme fondement de ce qui nous unit»
De façon plus pratique, nous vivons dans un monde effréné. C’est parfois difficile de trouver des leaders matures et disponibles pour servir. Nous aimerions travailler en équipe avec un autre couple pour mieux développer le projet d’implantation, mais les occupations de chacun rendent cela difficile.
Le 22 juin dernier, l’un des groupes missionnels de l’Église a organisé une fête de voisins. Quelle belle initiative pour apprendre à connaître les gens du quartier!
Jeux gonflables et popsicles étaient au rendez-vous pour le plus grand bonheur des enfants. Selon Stéphan, la fête de quartier est une occasion de «vivre au rythme des gens». Qui a dit que la mission était ennuyante ?
Quel est ton plus grand encouragement actuellement?
Stéphan : Nous avons débuté avec une mission claire : aimer la ville et aimer les gens, pour ultimement pouvoir leur présenter celui qui les aime par-dessus tout. Nous développons donc une communauté de groupes en mission. Récemment, nous avons commencé à nous rassembler une fois par mois, avec un noyau de seulement 25 personnes. En quelque temps, nous avons vu l’assemblée doubler en nombre. La majorité des gens qui se sont joints au projet aspirent à vivre l’Évangile au quotidien. Cela me réjouit beaucoup! Tranquillement, nous grandissons dans notre relation avec les gens et nous saisissons les opportunités de présenter l’Évangile.
«L’automne dernier, nous avons débuté des groupes de discussion avec des gens qui étaient intéressés à en connaître davantage à propos de Jésus. Grâce à Dieu, deux personnes qui y participaient ont donné leur vie à Jésus. Merci Seigneur!»
L’important pour nous est de connecter avec le rythme actuel des gens. Beloeil est une ville très sécularisée : plus de 70 % des gens ne mettront jamais les pieds dans une Église. Cependant, ils vont bruncher le dimanche. Nous voulons saisir cette opportunité de connecter avec le rythme naturel des gens le dimanche et offrir un brunch lors de nos rassemblements mensuels.
Le Grain d’Sel
Parle-nous de Grain d’Sel; en quoi l’organisme consiste-t-il et comment votre noyau d’implantation œuvre-t-il au sein de cet organisme?
Stéphan : Grain d’Sel est un organisme qui aide les gens à gagner une autonomie alimentaire. Les responsables avaient à cœur d’organiser une soupe populaire, mais n’avaient pas les ressources ni les bénévoles pour débuter le projet. Nous y avons vu une belle opportunité de répondre à ce besoin.
Nous avons un cuisinier expérimenté dans notre groupe qui était prêt à donner un coup de main. Notre groupe s’implique donc tous les mardis soir, dans la préparation du souper et dans le service de 17 h à 19 h. Cela nous permet de connecter avec les gens, d’apprendre à les connaître et de devenir leurs amis et parfois, de leur présenter Jésus. Nous voulons les aimer au niveau émotionnel, physique (banque alimentaire), mais aussi au niveau spirituel. Avec Grain d’Sel, nous utilisons ce rythme de vie ‒ manger ‒ pour connecter avec les gens.
«Il faut comprendre que nous n’aimons pas les gens seulement pour leur présenter Jésus, mais nous présentons Jésus parce que nous aimons les gens. Nous n’avons pas d’agenda caché, nous ne voulons pas les convertir à tout prix.»
Quels sont les fruits, jusqu’à présent, de votre implication avec Grain d’Sel?
Stéphan : Jusqu’à maintenant, nous grandissons dans les relations que nous avons établies. Nous avons l’occasion de présenter Jésus, notre meilleur ami. Nous avons aussi l’occasion de faire tomber des barrières quant à la perception des gens. Souvent, suite à des discussions, ils se réconcilient avec la vision qu’ils ont de l’Église lorsqu’ils comprennent que nous ne voulons pas convertir les gens. Ils nous réfèrent même à d’autres, car ils voient que nous ne voulons pas les convertir, mais les aimer.
L’Église peut donc être utile pour les gens de la ville en permettant de prendre soin d’eux.
En 2017, l’organisme avait même publié un message de reconnaissance sur Facebook. Sur la photo on peut y voir Stéphan Tessier, implanteur de l’Église.
«Le Grain D’Sel voudrait remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à faire de notre spectacle-bénéfice une réussite ! Grâce à vous, plusieurs personnes et familles pourront continuer de bénéficier de paniers alimentaires frais chaque semaine et du soutien dont ils ont besoin afin de traverser une période difficile. Merci du fond du coeur ❤»